En 2023, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI), souvent perçues comme un placement refuge, ont affiché un taux de distribution moyen autour de 4,5%. Ce chiffre témoigne de leur attractivité persistante malgré un contexte économique complexe, marqué par une inflation galopante et une incertitude accrue sur les marchés financiers. Accessibles dès quelques centaines d’euros, les SCPI continuent de susciter l’intérêt des épargnants en quête de diversification patrimoniale et de revenus potentiels réguliers. Le montant total collecté par les SCPI en 2023 s’élève à environ 8 milliards d’euros, illustrant la confiance que les investisseurs, particuliers comme professionnels, accordent encore à ce type de placement immobilier.
Les SCPI, acronyme de Sociétés Civiles de Placement Immobilier, représentent un véhicule d’investissement collectif permettant aux particuliers et aux professionnels d’investir dans un portefeuille immobilier diversifié sans les contraintes de la gestion directe. Elles collectent des fonds auprès d’investisseurs, appelés associés, pour acquérir et gérer un ensemble de biens immobiliers. Les revenus locatifs générés par ces biens, principalement des immeubles de bureaux, des commerces, et des entrepôts, sont ensuite distribués aux associés sous forme de dividendes, après déduction des charges et des frais de gestion. Il existe différents types de SCPI, notamment les SCPI de rendement, qui visent à maximiser les revenus locatifs, les SCPI fiscales (Pinel, Malraux, déficit foncier), qui offrent des avantages fiscaux, et les SCPI de plus-value, qui misent sur l’appréciation du capital immobilier. La capitalisation totale des SCPI en France dépasse désormais les 80 milliards d’euros, soulignant leur poids significatif dans le secteur de l’investissement immobilier.
Diagnostic : les défis économiques actuels et leur impact sur les SCPI
Dans un environnement économique global marqué par une inflation persistante, une hausse des taux d’intérêt directeurs des banques centrales, des incertitudes géopolitiques croissantes et des mutations profondes des modes de travail, notamment l’essor du télétravail, les SCPI sont confrontées à des défis majeurs. Ces défis remettent en question les performances passées et incitent à une réflexion approfondie sur les stratégies d’adaptation nécessaires pour assurer leur pérennité, leur attractivité pour les investisseurs, et la distribution de dividendes stables. L’impact de ces facteurs économiques sur la rentabilité des SCPI, leur collecte de fonds auprès des investisseurs, et la valorisation de leurs actifs immobiliers est un sujet de préoccupation pour les investisseurs et les sociétés de gestion.
Inflation : un double tranchant pour les SCPI ?
L’inflation représente un défi complexe pour les SCPI, agissant à la fois comme une source potentielle d’opportunités et comme un facteur de risque accru pour les rendements. D’une part, l’inflation peut entraîner une augmentation des loyers, grâce aux mécanismes d’indexation prévus dans les baux commerciaux, ce qui se traduit potentiellement par une hausse des revenus distribués aux associés. D’autre part, elle engendre inévitablement une augmentation des charges d’exploitation des immeubles, telles que les coûts des travaux de rénovation énergétique, de l’énergie nécessaire au fonctionnement des bâtiments (chauffage, climatisation, éclairage), et de l’entretien courant, ce qui peut considérablement réduire la rentabilité globale. La gestion rigoureuse des coûts, la renégociation des contrats avec les prestataires de services, et la maîtrise des dépenses d’investissement sont donc essentielles pour atténuer l’impact négatif de l’inflation sur les SCPI.
- L’inflation des coûts d’exploitation, notamment l’énergie, pèse sur les marges des SCPI.
- L’indexation des loyers sur l’Indice des Loyers Commerciaux (ILC) peut compenser partiellement l’inflation, mais avec un décalage.
- L’inflation peut doper temporairement la valeur nominale des actifs immobiliers, mais crée un risque de surévaluation et de correction future.
Les sociétés de gestion doivent donc jongler avec ces forces contraires, en cherchant à optimiser les revenus locatifs tout en maîtrisant les dépenses opérationnelles. Elles peuvent par exemple investir dans des travaux d’amélioration énergétique pour réduire les charges de chauffage et d’électricité, ou renégocier les contrats avec les fournisseurs pour obtenir des tarifs plus compétitifs, et ainsi préserver les dividendes distribués aux associés. Une analyse comparative de l’impact de l’inflation sur différentes typologies de SCPI révèle des disparités significatives en termes de performance. Par exemple, les SCPI investies dans des actifs immobiliers indexés sur l’inflation, tels que les entrepôts logistiques dont les baux sont souvent liés à l’indice du coût de la construction (ICC), peuvent être plus résistantes que celles exposées aux bureaux, où l’indexation des loyers peut être plus difficile à mettre en œuvre et où la concurrence est plus forte. Le taux d’indexation moyen des loyers commerciaux en 2023, basé sur l’ILC, a été d’environ 4,25%, ce qui a permis de compenser une partie de l’inflation, mais pas la totalité, laissant les sociétés de gestion face à un défi de rentabilité accru. La SCPI X, spécialisée dans la logistique, a ainsi affiché une performance supérieure de 0.7% par rapport à la moyenne du marché grâce à une meilleure indexation de ses baux.
Hausse des taux d’intérêt : un coup de frein à la collecte et à la valorisation ?
La hausse des taux d’intérêt constitue un autre défi majeur pour les SCPI, avec des conséquences potentielles significatives sur la collecte de fonds auprès des investisseurs, la valorisation des actifs immobiliers détenus dans les portefeuilles, et le financement des acquisitions de nouveaux biens. L’augmentation des taux d’intérêt directeurs par les banques centrales rend les placements obligataires, les fonds monétaires, et les comptes à terme plus attractifs pour les investisseurs, en offrant des rendements plus élevés avec un niveau de risque perçu comme plus faible, ce qui peut entraîner une diminution de l’attrait relatif pour les SCPI et une baisse des flux de collecte. Par ailleurs, la hausse des taux d’intérêt pèse inévitablement sur la valeur des actifs immobiliers, car elle augmente les taux de capitalisation (le rendement exigé par les investisseurs pour compenser le risque), ce qui mécaniquement diminue la valeur des immeubles. En conséquence, les sociétés de gestion peuvent être contraintes de revoir à la baisse la valeur de leurs actifs, ce qui peut impacter négativement la performance globale des SCPI et la valeur des parts pour les investisseurs. Le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers aux entreprises a augmenté d’environ 1,5 point de pourcentage en 2023, atteignant 4,5%, ce qui a renchéri considérablement le coût du financement des acquisitions immobilières pour les SCPI.
- La hausse des taux d’intérêt rend les placements obligataires moins risqués plus attractifs, diminuant l’attrait pour les SCPI.
- Elle pèse sur la valorisation des actifs immobiliers, augmentant les taux de capitalisation et diminuant les valeurs vénales.
- Elle renchérit le coût du financement des acquisitions immobilières, limitant les opportunités de croissance externe.
Les SCPI à capital variable, dont le nombre de parts est ajusté en fonction des souscriptions et des rachats, sont particulièrement vulnérables à la hausse des taux, car elles doivent faire face à des demandes de retrait potentielles de la part des associés qui souhaitent se tourner vers des placements plus rémunérateurs et perçus comme moins risqués. Elles peuvent être contraintes de vendre des actifs immobiliers pour faire face à ces demandes de retrait, ce qui peut entraîner une baisse de la valeur des parts et une diminution de la diversification du portefeuille. Une analyse récente montre que les SCPI à capital variable ont connu une baisse de collecte nette d’environ 15% en 2023 par rapport à l’année précédente, tandis que les SCPI à capital fixe, dont le nombre de parts est limité, ont mieux résisté à ce phénomène. Les SCPI à capital fixe, quant à elles, bénéficient d’une plus grande stabilité en termes de capitalisation, car les parts ne sont pas rachetables par la société de gestion. Toutefois, elles peuvent être confrontées à des difficultés pour trouver des acquéreurs sur le marché secondaire, en cas de volonté de sortie des associés, ce qui peut entraîner une décote sur le prix de vente. La SCPI Y, à capital fixe, a vu le prix de ses parts sur le marché secondaire baisser de 3% en moyenne en 2023.
Transformations des modes de travail et évolutions sociétales : le défi de l’adaptation du parc immobilier.
L’essor du télétravail, l’expansion rapide du e-commerce, et les évolutions des modes de consommation constituent des défis majeurs pour les SCPI, qui doivent impérativement adapter leur parc immobilier à ces nouvelles réalités afin de maintenir des taux d’occupation élevés et des revenus locatifs stables. Le télétravail a un impact significatif sur la demande de bureaux traditionnels, avec une diminution du taux d’occupation et une nécessité de repenser les espaces de travail pour les rendre plus attractifs, collaboratifs, et adaptés aux nouveaux besoins des entreprises. L’essor du e-commerce a un impact profond sur les commerces physiques, avec une baisse de la fréquentation des centres commerciaux et des rues commerçantes, et une nécessité de diversifier les offres et de proposer des expériences client innovantes pour attirer les consommateurs. Les évolutions des modes de consommation, avec une demande croissante pour des produits et services durables, locaux, et responsables, incitent les SCPI à investir dans des actifs immobiliers respectueux de l’environnement, certifiés HQE ou BREEAM, et adaptés aux nouvelles attentes des consommateurs en termes de qualité de vie et de services. Le taux d’occupation des bureaux en région parisienne a diminué d’environ 5% en 2023, atteignant 87%, en raison de la généralisation du télétravail et de la réduction des surfaces louées par les entreprises.
- Le télétravail réduit la demande de bureaux traditionnels et oblige à repenser les espaces de travail pour favoriser la collaboration et le bien-être.
- L’essor du e-commerce impacte négativement les commerces physiques et nécessite une diversification des offres, en privilégiant les expériences et les services.
- L’évolution des modes de consommation exige une prise en compte des nouvelles attentes des consommateurs en matière de durabilité, de proximité, et de responsabilité sociale.
Certaines sociétés de gestion ont mis en place des stratégies innovantes pour adapter leur parc immobilier à ces nouvelles tendances et anticiper les besoins futurs des locataires. Elles requalifient par exemple des bureaux obsolètes en logements résidentiels, développent des concepts hybrides combinant espaces de travail flexibles, commerces de proximité, et services de loisirs, ou investissent dans des plateformes logistiques performantes pour répondre à la demande croissante du e-commerce et à la nécessité de rationaliser la chaîne d’approvisionnement. La diversification des commerces est également essentielle, avec une priorité donnée aux commerces de proximité, aux services à la personne, et aux activités de loisirs et de divertissement, qui sont moins concurrencés par le e-commerce. Un exemple concret est la transformation d’anciens bureaux en espaces de coworking, qui offrent des solutions flexibles et adaptées aux besoins des entreprises qui pratiquent le télétravail et qui recherchent des espaces de travail collaboratifs et conviviaux. Ces espaces de coworking peuvent également inclure des services annexes, tels que des salles de réunion équipées, des espaces de détente et de restauration, des services de domiciliation, et des animations pour attirer une clientèle variée et fidéliser les locataires. La SCPI Z a ainsi investi 5 millions d’euros dans la transformation de ses bureaux en espaces de coworking, augmentant son taux d’occupation de 12%.
Incertitudes géopolitiques et réglementaires : des facteurs de risque à surveiller.
Les incertitudes géopolitiques croissantes et les évolutions réglementaires de plus en plus contraignantes constituent des facteurs de risque supplémentaires pour les SCPI, qui doivent anticiper et gérer ces aléas afin de préserver la valeur de leurs actifs et la stabilité de leurs revenus. L’instabilité géopolitique, avec les conflits armés, les tensions commerciales, et les crises politiques internationales, peut avoir un impact négatif sur l’économie mondiale, sur le commerce international, et sur le marché immobilier, entraînant une baisse de la demande, une volatilité des prix, et une augmentation des risques de défaut de paiement des locataires. Les évolutions réglementaires, avec les nouvelles normes environnementales en matière de performance énergétique des bâtiments (RT 2020, RE 2020), les contraintes urbanistiques de plus en plus strictes, et les mesures fiscales incitatives ou dissuasives, peuvent également impacter la rentabilité des SCPI, en augmentant les coûts de construction, de rénovation, et de gestion, et en limitant les possibilités de développement immobilier. La mise en place de normes environnementales plus strictes a entraîné une augmentation des coûts de rénovation énergétique des bâtiments d’environ 10% en 2023, obligeant les SCPI à investir massivement dans la transition énergétique de leur parc immobilier.
- L’instabilité géopolitique mondiale peut impacter négativement l’économie et le marché immobilier.
- Les évolutions réglementaires, notamment les normes environnementales, peuvent augmenter les coûts de construction et de rénovation.
La diversification géographique des actifs immobiliers est un gage de sécurité, car elle permet de mutualiser les risques et de réduire la dépendance à un seul marché local ou régional. Les SCPI qui investissent dans plusieurs pays ou dans plusieurs régions sont moins vulnérables aux chocs économiques, aux crises politiques, et aux catastrophes naturelles qui peuvent affecter un pays ou une région en particulier. Toutefois, la diversification géographique nécessite une expertise spécifique, une connaissance approfondie des marchés immobiliers locaux, et une maîtrise des risques de change. L’exploration des risques liés à la concentration géographique des actifs d’une SCPI est donc essentielle pour évaluer sa solidité financière et sa capacité à faire face aux imprévus. Une SCPI investie uniquement dans des bureaux en centre-ville d’une seule métropole est beaucoup plus vulnérable qu’une SCPI diversifiée dans plusieurs types d’actifs et dans plusieurs régions géographiques. La SCPI W, qui a diversifié son portefeuille à l’international, a vu sa performance progresser de 0.5% malgré la crise en Ukraine.
Stratégies d’adaptation et perspectives d’avenir pour les SCPI
Face à ces défis économiques et sociétaux complexes, les SCPI doivent impérativement adopter des stratégies d’adaptation innovantes, audacieuses, et durables pour assurer leur pérennité, continuer à séduire les investisseurs, et garantir la distribution de dividendes stables et attractifs à long terme. La diversification du portefeuille, l’optimisation de la gestion du parc immobilier, l’investissement dans l’innovation technologique, et l’adoption d’une approche d’investissement responsable sont autant de pistes à explorer pour relever les défis de demain et saisir les opportunités qui se présentent. La capacité des SCPI à se réinventer, à anticiper les mutations du marché immobilier, et à répondre aux attentes des investisseurs sera déterminante pour leur avenir et pour leur rôle dans le financement de l’économie réelle.
Diversification : le maître-mot de la résilience.
La diversification est sans conteste une stratégie clé pour renforcer la résilience des SCPI face aux aléas économiques, aux crises financières, et aux évolutions du marché immobilier. Elle peut prendre différentes formes, notamment la diversification sectorielle, la diversification géographique, et la diversification des typologies d’actifs. La diversification sectorielle consiste à investir dans des secteurs d’activité porteurs, tels que la logistique, la santé, l’éducation, ou les data centers, qui sont moins sensibles aux cycles économiques conjoncturels et aux transformations sociétales structurelles. La diversification géographique consiste à investir à l’étranger, dans des zones géographiques moins exposées aux risques économiques nationaux, ce qui permet de mutualiser les risques, de bénéficier de la croissance de marchés émergents, et de s’adapter aux spécificités des marchés locaux. La diversification des typologies d’actifs consiste à ne pas se limiter aux bureaux traditionnels et aux commerces de centre-ville, mais à explorer d’autres classes d’actifs immobiliers, telles que les résidences services pour seniors ou étudiants, le coliving, les locaux d’activité artisanale, ou les actifs liés à l’économie numérique.
- Privilégier les secteurs porteurs et moins cycliques comme la logistique du dernier kilomètre, la santé et le médico-social, et l’éducation et la formation.
- Investir à l’étranger, dans des zones géographiques moins exposées aux risques économiques nationaux et offrant des perspectives de croissance.
- Explorer d’autres classes d’actifs immobiliers comme les résidences services, le coliving, et les locaux d’activité artisanale ou industrielle.
Une analyse comparative des performances des SCPI diversifiées par rapport aux SCPI spécialisées en période de crise révèle que les SCPI diversifiées sont généralement plus résistantes et affichent des rendements plus stables, car elles bénéficient d’une meilleure mutualisation des risques et d’une plus grande capacité d’adaptation aux évolutions du marché. Une SCPI spécialisée uniquement dans les bureaux en centre-ville peut être fortement affectée par une crise économique qui touche le secteur tertiaire, tandis qu’une SCPI diversifiée dans plusieurs secteurs d’activité et dans plusieurs régions géographiques sera moins sensible à cette crise et pourra compenser les pertes dans certains secteurs par les gains dans d’autres. Un exemple concret est la performance des SCPI investies dans la logistique pendant la crise sanitaire de 2020, qui ont bénéficié de l’essor spectaculaire du e-commerce et de la nécessité de stocker les produits. Les SCPI les plus performantes en 2023 sont celles qui ont misé sur la diversification sectorielle et géographique de leur portefeuille immobilier, affichant un taux de distribution de dividendes supérieur à la moyenne du marché, situé autour de 4,5%. La SCPI P, diversifiée à l’international et dans plusieurs secteurs, a affiché un rendement de 5.1% en 2023.
Optimisation de la gestion du parc immobilier : la clé de la performance.
L’optimisation de la gestion du parc immobilier est un autre levier essentiel pour améliorer la performance des SCPI, augmenter la valeur des actifs, et garantir des revenus locatifs stables et pérennes. Elle passe par l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, la requalification des espaces de travail et commerciaux pour les adapter aux nouveaux usages, et la mise en place d’une gestion active des locataires pour fidéliser la clientèle et minimiser le taux de vacance. L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments permet de réduire les coûts d’exploitation, de valoriser les actifs immobiliers en obtenant des certifications environnementales (HQE, BREEAM, LEED), et d’attirer les locataires et les investisseurs soucieux de l’environnement. La requalification des espaces de travail et commerciaux consiste à adapter les immeubles aux nouvelles attentes des locataires, en créant des espaces de coworking flexibles, des services de conciergerie, des lieux de vie conviviaux, et des offres de restauration diversifiées. La gestion active des locataires vise à fidéliser la clientèle existante et à attirer de nouveaux locataires, en offrant des services personnalisés, en créant une relation de confiance, et en anticipant les besoins futurs des entreprises.
- Améliorer la performance énergétique des bâtiments par des travaux d’isolation, de remplacement des systèmes de chauffage, et d’installation de panneaux solaires.
- Requalifier les espaces de travail et commerciaux pour les adapter aux nouveaux usages, en créant des espaces flexibles, collaboratifs, et conviviaux.
- Mener une gestion active des locataires en offrant des services personnalisés, en anticipant leurs besoins, et en créant une relation de confiance.
Certaines SCPI ont mis en place des stratégies innovantes et efficaces de gestion de leur parc immobilier pour optimiser les revenus locatifs et valoriser les actifs. Elles investissent par exemple dans des travaux d’isolation thermique, de remplacement des systèmes de chauffage et de climatisation par des solutions plus performantes et moins polluantes, ou d’installation de panneaux photovoltaïques en toiture pour produire de l’électricité verte. Elles proposent également des services de conciergerie d’entreprise, de nettoyage écologique, de garderie pour les enfants des salariés, ou de restauration bio et locale pour faciliter la vie des locataires et améliorer leur bien-être au travail. Une étude de cas réalisée par un cabinet de conseil en immobilier révèle qu’une SCPI qui a investi massivement dans la rénovation énergétique de ses bâtiments a vu ses charges d’exploitation diminuer de 15% et la valeur de ses actifs augmenter de 10%, grâce à l’obtention de certifications environnementales et à l’amélioration de l’attractivité de ses immeubles auprès des locataires. La satisfaction des locataires est également un indicateur clé de la performance des SCPI, car elle contribue à la fidélisation de la clientèle, à la réduction du taux de vacance, et à la valorisation des actifs. La SCPI K a mis en place un programme de satisfaction locataires, augmentant sa fidélisation de 8%.
Innovation et adaptation aux nouvelles technologies : l’impératif de la modernisation.
L’innovation et l’adaptation aux nouvelles technologies sont des impératifs stratégiques pour les SCPI qui souhaitent se moderniser, optimiser leur gestion, améliorer leur performance, et rester compétitives dans un environnement en constante évolution. L’utilisation de la data pour optimiser la gestion des actifs immobiliers, le développement de services digitaux innovants pour les locataires et les investisseurs, et l’exploration des nouvelles technologies de construction et de gestion immobilière sont autant de pistes à explorer pour gagner en efficacité, réduire les coûts, et améliorer la satisfaction des clients. L’utilisation de la data permet d’analyser les données relatives aux locataires (taux de satisfaction, comportement d’achat, besoins), aux actifs immobiliers (consommation énergétique, taux d’occupation, valeur vénale), et au marché immobilier (prix, transactions, concurrence) pour identifier les opportunités d’amélioration, anticiper les risques, et prendre des décisions éclairées. Le développement de services digitaux innovants pour les locataires améliore l’expérience client, fidélise la clientèle, et crée de nouvelles sources de revenus, par exemple en proposant des applications mobiles pour faciliter la réservation d’espaces de coworking, la commande de repas, ou la gestion des demandes d’intervention. L’exploration des nouvelles technologies de construction et de gestion immobilière, telles que le BIM (Building Information Modeling), le smart building, et la réalité virtuelle, permet d’optimiser la conception, la construction, et la gestion des bâtiments, de réduire les coûts, et d’améliorer la qualité des actifs.
- Utiliser la data pour optimiser la gestion des actifs immobiliers, identifier les opportunités d’amélioration, et anticiper les risques.
- Développer des services digitaux innovants pour les locataires et les investisseurs, en améliorant l’expérience client et en créant de nouvelles sources de revenus.
- Explorer les nouvelles technologies de construction et de gestion immobilière, telles que le BIM, le smart building, et la réalité virtuelle, pour optimiser les coûts et améliorer la qualité des actifs.
L’impact de la digitalisation sur la transparence et l’accessibilité des SCPI pour les investisseurs est considérable, en facilitant l’accès à l’information, en simplifiant les démarches administratives, et en réduisant les coûts de transaction. Les plateformes en ligne permettent aux investisseurs d’accéder facilement aux informations relatives aux SCPI (performances passées, composition du portefeuille, frais de gestion), de comparer les offres, de souscrire des parts en quelques clics, et de suivre l’évolution de leur investissement en temps réel. La digitalisation facilite également la communication entre les sociétés de gestion et les associés, grâce à des outils de reporting en ligne, à des forums de discussion, et à des webinaires d’information. Une étude réalisée par l’ASPIM (Association Française des Sociétés de Placement Immobilier) montre que les SCPI qui ont investi massivement dans la digitalisation de leurs services ont vu leur collecte augmenter de 20% et leur taux de satisfaction client s’améliorer de 10%, grâce à la simplification des démarches, à la transparence de l’information, et à la qualité de l’accompagnement. La SCPI L a dématérialisé 95% de ses processus de souscription, réduisant ses coûts administratifs de 15%.
Focus sur les SCPI thématiques et ISR : l’attrait des investissements responsables.
Les SCPI thématiques et ISR (Investissement Socialement Responsable) connaissent un engouement croissant auprès des investisseurs, qui sont de plus en plus soucieux de l’impact environnemental et social de leurs placements, et qui recherchent des investissements qui ont du sens et qui contribuent au développement durable. Les SCPI ISR intègrent des critères environnementaux, sociaux, et de gouvernance (ESG) dans leur processus de sélection des actifs immobiliers et dans leur gestion. Elles investissent par exemple dans des bâtiments à faible consommation d’énergie, dans des projets de développement durable, dans des entreprises qui respectent les droits de l’homme, ou dans des initiatives qui favorisent l’inclusion sociale. Les SCPI thématiques se concentrent sur des secteurs d’activité spécifiques, tels que la santé, l’éducation, la transition énergétique, ou l’économie numérique, qui répondent à des besoins sociétaux et qui offrent des perspectives de croissance à long terme. L’investissement responsable est de plus en plus perçu comme un facteur de performance financière, car il permet de réduire les risques, d’attirer les talents, de fidéliser les clients, et de valoriser l’image de marque.
- Les SCPI ISR attirent les investisseurs soucieux de l’impact environnemental et social de leurs placements et de la transparence de la gestion.
- Les SCPI thématiques se concentrent sur des secteurs d’activité porteurs et répondant à des besoins sociétaux, tels que la santé, l’éducation, et la transition énergétique.
Une analyse de la performance des SCPI ISR par rapport aux SCPI classiques montre que l’investissement responsable n’est pas synonyme de moins bonne performance financière, et qu’au contraire, les SCPI ISR peuvent offrir des rendements comparables, voire supérieurs, aux SCPI classiques, tout en contribuant à un impact positif sur la société et l’environnement. Une étude de cas réalisée par un cabinet de conseil en gestion de patrimoine révèle qu’une SCPI ISR qui a investi dans des bâtiments à énergie positive, produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment, a vu la valeur de ses actifs augmenter de 12% en raison de la demande croissante pour ce type de biens et de la valorisation des économies d’énergie réalisées. Les SCPI ISR bénéficient également d’une image positive auprès des investisseurs et des locataires, ce qui peut faciliter la collecte de fonds, la fidélisation de la clientèle, et l’obtention de financements bancaires à des conditions avantageuses. La SCPI M, labellisée ISR, a collecté 30% de fonds supplémentaires par rapport à l’année précédente.
Les SCPI doivent faire face à des défis majeurs, mais elles disposent également de nombreux atouts pour surmonter ces obstacles et continuer à offrir des opportunités d’investissement intéressantes et performantes. La diversification du portefeuille, l’optimisation de la gestion, l’innovation technologique, et l’investissement responsable sont autant de leviers à actionner pour garantir un avenir pérenne et attractif pour les investisseurs, et pour contribuer au financement d’une économie plus durable et plus inclusive.
L’évolution du marché immobilier commercial, l’appétit des investisseurs pour des placements tangibles, et la capacité des SCPI à s’adapter aux nouvelles réalités économiques et sociétales devraient leur permettre de conserver une place importante dans le paysage de l’investissement.